Comment concilier transition écologique et transition numérique ?

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Quand on parle de transition écologique, la généralité veut que l'on pense immédiatement à toutes les actions telles que favoriser le recyclage, supprimer les trajets en voiture ou limiter les rejets de CO2… mais qu’en est-il du numérique ? Il est important de prendre conscience que le digital a également son rôle à jouer dans la transition écologique. A l’ère où les collectivités se digitalisent de plus en plus, comment peuvent-elles concilier transition écologique et transition numérique ?

La pollution numérique, une réalité ?

Notre présence en ligne génère une empreinte environnementale : c'est ce qu'on appelle la pollution numérique. Différente de la pollution classique, elle n'en est pas moins importante. Dans les faits, digitaliser un service implique d’utiliser de la matière et de l’énergie. Par exemple, saviez-vous que la production d'un téléviseur exige d'extraire 2,5 tonnes de matières premières, et génère 350 kg de CO₂ ? Autrement dit, avant même d’être utilisé, la production d'un téléviseur émet autant de CO₂ qu'un voyage Paris-Marrakech en avion. 

À l’échelle d’une collectivité territoriale, on recense une quantité importante de source de pollution : les ordinateurs, les tablettes, les serveurs, les téléphones portables, les logiciels, la connexion à Internet, le wifi, etc. Il est donc important de prendre conscience du rôle du digital dans la pollution, et de mettre dès maintenant des actions en place pour permettre aux collectivités de rendre leurs utilisations du numérique le plus responsable possible.

"Le numérique fait partie de notre quotidien : il a beaucoup à apporter à la transition écologique, mais il a aussi une empreinte environnementale qu’il faut maîtriser, dans un contexte de forte hausse des usages. La feuille de route du Gouvernement vient définir un cadre d’action concret pour répondre à cet enjeu, qui a été notamment exprimé par la Convention Citoyenne pour le climat." – Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.

Comment faire des collectivités les adversaires de la crise environnementale ?

Les outils numériques ont une place centrale dans les collectivités, que cela soit pour améliorer le quotidien des agents ou mettre en place des plateformes pour les citoyens : ils sont devenus indispensables pour travailler et communiquer. C’est pourquoi, il est important de prendre conscience, et de faire prendre conscience, de l’empreinte environnementale du numérique. Pour cela, la première étape de tout plan d’actions consiste à informer, sensibiliser et responsabiliser son utilisation du numérique. Le but ? Que le numérique ne soit plus l’une des sources de la pollution, mais bel et bien une solution au service de la transition écologique. 

Concrètement, cela se traduit par des actions simples à mettre en place :

Renouveler son matériel informatique quand c'est nécessaire

Faire de la prévention auprès des agents et des citoyens

Favoriser des serveurs et un hébergement "plus verts"

Adopter la sobriété numérique

Favoriser le reconditionnement et la réparation

Déployer la sobriété numérique dans son quotidien

On pense toujours que pour résoudre la crise écologique, il faut des changements radicaux. Et pourtant, chaque personne à son échelle peut également faire sa part derrière son poste de travail avec des actions simples au quotidien. C’est la somme de ces petits gestes qui va faire la différence et amener les collectivités sur le devant de la scène écologique.

Les gestes à adopter au quotidien pour réduire son empreinte numérique :

  • Vider sa boîte mail fréquemment : pour vous donner un ordre d'idée, en supprimant 30 emails, vous économiserez la même quantité d’énergie que la consommation d’une ampoule pendant une journée.
  • Limiter le nombre d’onglets ouverts : à chaque onglet ouvert, utilisé ou non, c’est un flux constant de données qui communiquent avec un data center et donc une consommation d’énergie ininterrompue
  • Taper l’URL directement dans la barre de recherche : cela permet de réduire les étapes inutiles et plus globalement, le bilan carbone de la recherche - Réduire la qualité des vidéos afin de réduire la consommation d’énergie
  • Supprimer tous les logiciels inutiles : cela permet d’optimiser votre matériel en plus de rallonger son espérance de vie, ce qui a terme réduira les émissions dûes à la fabrication d’outils neufs.
  • Limiter les pièces jointes dans les mails : plus le mail est lourd et plus son impact environnemental est important. Avez-vous pensé à utiliser une solution de stockage en ligne avec un lien de partage ?

Vous l'aurez compris maintenant, transition écologique et transition numérique vont de pair et ne devraient pas être considérées comme deux éléments distincts. Nombreuses sont les collectivités qui ont déjà enclenché le changement et mettent en place des actions au sein de leur organisation, mais aussi dans le quotidien de leurs agents et de leurs citoyens. Au-delà de mettre en place des actions internes, c’est aussi le rôle des communes de faire de la prévention auprès des citoyens sur les bons gestes à adopter pour agir à son échelle.

Article écrit par Ophélie Frimin

Chargée de communication

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